Que lisez-vous ?
Alexandre Hollan
Jérémy Liron
Clémentine Margheriti
Gérard Titus-Carmel
QUE LISEZ-VOUS ?
(Damien Cadio, Damien Deroubaix, Valérie Favre, Patrice Giorda, Cristine Guinamand, Jean Le Gac, Thomas Lévy-Lasne, Jérémy Liron, Olivier Masmonteil, Farhad Ostovani, Serge Plagnol, Daniel Schlier, Pierre Skira, Jean-Claude Terrier, Gérard Titus-Carmel…)
CLÉMENTINE MARGHERITI
(Ann Loubert)
ALEXANDRE HOLLAN
(Jean-Yves Pouilloux)
GÉRARD TITUS-CARMEL
(Marc Blanchet)
POURQUOI ÉCRIVEZ-VOUS SUR L’ART ?
(Maryline Desbiolles, Yannick Haenel, Alain Lévêque…)
Les auteurs
Jérémy Liron, né en 1980, vit à Lyon. Peintre, diplômé de l’école des Beaux-Arts de Paris en 2005 et titulaire d’une agrégation en arts plastiques en 2007, son œuvre est représentée à Paris par la galerie Isabelle Gounod. Menant un travail littéraire parallèlement à ses recherches plastiques, il a publié plusieurs articles, préfaces, catalogues et livres, dont : La mer en contrebas tape contre la digue (La Nerthe/Éclats, 2014), La Traversée (Publie.net, format papier, 2013), L’Être & le Passage (La Termitière, 2012), En l’image le monde (La Termitière, 2011), Chaque œuvre cherche après ce qui la fonde (Publie. net, 2010), L’humble usage des objets (Nuit Myrtide, 2009), Le livre l’immeuble le tableau (Publie.net, 2008). À L’Atelier contemporain est paru un Autoportrait en visiteur en 2015, ainsi que Jérémy Liron. Récits, pensées, dérives & chutes d’Armand Dupuy, en 2020.
Le site Internet de Jérémy Liron, et son blog Les Pas perdus.
Un dossier a été consacré à sa peinture dans le n°2 de la revue « L’Atelier contemporain ».
Clémentine Margheriti, née en 1981, a étudié la peinture à l’École supérieure des Arts Décoratifs de Strasbourg. Depuis 10 ans, son travail a été présenté à Strasbourg, Paris, Valenciennes, Chambéry et Munich. Le FRAC Alsace a acquis en 2008 quatre de ses ardoises peintes. Elle vit et travaille à Strasbourg. Son travail a été présenté dans le n°2 de la revue « L’Atelier contemporain » (texte d’Ann Loubert).
Clémentine Margheriti peint sur ardoise et sur bois, d’après un vivier de photographies qu’elle choisit et combine à l’envie, dans une sédimentation active où le métier de peindre importe : techniques anciennes et modernes se mêlent et se complètent.
Sa peinture d’essence figurative et réaliste, est en grande partie autobiographique. Les bribes de mémoire accrochées à ses images sont le cœur de sa démarche et sa motivation à peindre.
Plus récemment elle développe un travail sur papier, d’aquarelles et de dessins aux crayons de couleurs, où scènes de vie, grotesques, vanités et citations de tableaux anciens ont leur mot à dire. Le motif jamais épuisé y est repris inlassablement en variations où l’absurdité des scènes se nourrit de chromatismes parfois violents.
L’Atelier contemporain a exposé son travail à la Halle Saint-Pierre (voir le catalogue).
Gérard Titus-Carmel est né en 1942. Après des études de gravure à l’école Boulle, il s’affirme comme dessinateur et graveur. Travaillant par série autour d’un objet ou d’un thème, il analyse d’abord les processus de décomposition ou d’usure d’une forme. À partir de 1972-1973, il élabore lui-même le "modèle" que réclame son travail : petit coffret, nœuds, épissures, constructions de branchages sont fabriqués pour satisfaire le plaisir de dessiner, une dialectique inédite se trouvant ainsi instaurée entre la série et son référent. Dans les années quatre-vingt, Titus-Carmel revient à la peinture, procédant toujours par ensemble : Caparaçons, 1980-1981 ; Éclats, 1982 ; Nuits, 1984 ; Extraits & Fragments des Saisons, 1989-1990 ; Forêts, 1995-1996 ; Nielles, 1996-1998 ; Sables, 1999 ; Quartiers d’Hiver, 1999-2000. Il y déploie des ressources techniques s’autorisant toutes les libertés pour épuiser son prétexte avec une assurance formelle et chromatique remarquable. Il a illustré nombre d’ouvrages de poètes et d’écrivains, et il est lui-même auteur d’une cinquantaine de livres : récits, essais, recueil de poèmes, écrits sur l’art.
Presse
Lucien Wasselin (« Recours au poème »).
André Chabin (site Entrevues) :
« L’Atelier contemporain » n°2 (printemps 2014) comme une immense et magnifique chambre d’écho. Dans cette dernière livraison, retour d’artistes aimés (Alexandre Hollan, l’artiste Ann Loubert sur le peintre Clémentine Margheriti), rebond, bien sûr, de la question qui fonde la revue (« Pourquoi écrivez-vous sur l’art ? ») et réfléchie comme en miroir : « Que lisez- vous ? », enquête lancée auprès d’une vingtaine d’artistes (de Mark Brusse à Gérard Titus-Carmel en passant par Gilles du Bouchet, Valérie Favre, Jean-Luc Parant, Jean Le Gac ou Pierre Skira). Échos au cœur même du numéro : Gérard Titus-Carmel lecteur à la bibliothèque aussi riche que secrète – manière d’autoportrait en livres – revient un peu plus loin dans le volume pour une série d’œuvres Jungles accompagnée d’un texte de Marc Blanchet : « Chaque peinture est une et en contient d’autres : Jungles de Titus-Carmel – hors de toute mosaïque – crée un vertige où la beauté des formes, dans un retour d’apparente ressemblance, rencontre son inachèvement. L’écho a trouvé ici une terre : il l’ensemence de ses voix. » (à l’image de « L’Atelier contemporain » ?). Par trois fois dans ce numéro 2, Jérémy Liron : Que lit- il ? Pourquoi écrit-il sur l’art ? puis, au cœur du numéro, pour son œuvre propre d’artiste/écrivain : La Mélancolie des fragments, petite somme d’images (photos et peintures) et de texte à la fois littéraire et méditatif qui s’achève ainsi : « Nous reste pour habiter la mélancolie des fragments. » Gilles du Bouchet soumis à l’inconfort de la question sur ses lectures répond dans un texte en forme d’adresse à François-Marie Deyrolle : « C’est dire le malaise, cher François-Marie, que m’inspire la question telle que posée. Que ce soit celle qui s’adresse aux écrivains ‘’ pourquoi écrivez-vous sur l’art’’ ou celle…à laquelle je m’efforce de ne pas répondre ! Comme si ces deux questions adressées successivement à deux catégories d’acteurs distincts apparaissaient d’entrée de jeu comme lourdement grevées d’un préjugé : celui qui ferait des mots du langage une frontière, de part et d’autre de laquelle situer ‘’artistes’’ d’une part et ‘’écrivains’’ d’autre part dans un partage des rôles conventionnels. » N’est-ce pas à l’inverse la mission à laquelle se consacre « L’Atelier contemporain » que de ne pas séparer « l’usager des mots et celui des pigments » mais au contraire de faire se multiplier les résonances entre la matière des uns et la manière des autres ? Ce numéro 2 en est une éclatante démonstration : chambre d’écho, oui.