John Berger
« Dans la littérature contemporaine anglaise, John Berger est sans égal. Aucun écrivain depuis Lawrence n’a été aussi attentif au monde des sens tout en répondant aux impératifs de la conscience » : c’est en ces termes que Susan Sontag a décrit John Berger (1926-2017), écrivain engagé, traducteur, critique d’art, peintre et scénariste. « Marxiste souriant », il aura entre autres décrit le quotidien d’un médecin de campagne (Un métier idéal, 1967) et de la paysannerie savoyarde (La Cocadrille, 1981 ; Joue-moi quelque chose, 1990), la tragédie du sida (Qui va là ?, 1996), l’errance des SDF (King, 1999) et le quotidien des prisonniers politiques en Amérique latine et dans les territoires occupés par Israël (De A à X, 2009). Il a reçu le Booker Prize pour son roman G. en 1972. Il a traduit les poèmes de Mahmoud Darwich et co-signé plusieurs films avec Alain Tanner (La Salamandre, 1971 ; Le Milieu du monde, 1974 ; Jonas qui aura 25 ans en l’an 2000, 1976).