Albane Gellé

Depuis l’enfance : écrire, et des animaux tout autour de mes mots. Des poèmes, et des chevaux, tout près de moi, à mes côtés. Des appuis solides et sûrs. Avant de me mettre à crapahuter dans les phrases, en général, je trouve les mots qu’il me faut, ce sont eux en quelque sorte qui me disent ce qui va s’écrire, ce que j’ai à écrire. Ils sont comme des petits cailloux qu’on peut tenir dans la main et je sais que grâce à eux je ne pourrai pas me perdre. Je les trouve n’importe où les mots, dans la forêt, dans les livres, dans mes souvenirs, dans mes oublis, dans mes nuits, mes jours, dans le silence et dans l’amour, dans les dessins des artistes, dans les musiques. Je les attrape au vol, et puis je passe du temps à les lancer, à les poser, à les voir se rencontrer sur la page, ils m’indiquent des directions auxquelles je n’avais pas pensées, ils me surprennent, ils m’apportent de l’air et ça tombe bien, j’ai toujours l’impression d’en manquer.
Les chevaux sont toujours là, eux aussi, on respire assez bien tous ensemble, les mots, les chevaux, et moi.
Elle a notamment publié : Quelques (Inventaire/Invention, 2004), Je tu nous aime (Cheyne, 2004), Je, cheval (Jacques Brémond, 2007), Bougé(e) (Seuil, 2009), Si je suis de ce monde (Cheyne, 2012), Souffler sur le vent (La Dragonne, 2015), Sais-tu (Faï Fioc, 2016).
Le blog d’A. Gellé.