Monique Frydman
Monique Frydman est née en 1943 à Nages, dans le Tarn.
En 1964, après un cursus à l’École supérieure des beaux-arts de Toulouse, elle s’installe à Paris, où elle fréquente l’atelier de peinture de l’ENSBA et fait notamment la connaissance de François Rouan et de Pierre Buraglio.
En 1966, elle interrompt totalement ses activités de peintre pour se consacrer au militantisme d’extrême-gauche et à son engagement féministe – elle fait alors partie du Mouvement de libération des femmes (MLF).
En 1977, reprenant la peinture, discipline abandonnée par un nombre croissant d’artistes, elle développe de grands dessins de corps, avant d’opérer un glissement progressif vers l’abstraction.
1984 marque le début de grands formats sur toile de lin. L’artiste s’adonne à une longue immersion dans la couleur, laquelle passe de teintes sombres à des tons clairs et bientôt vifs, sous l’influence notamment de ses voyages en Inde et en Australie. Elle diversifie ensuite sa méthode de travail, d’abord (à partir de 1989) en posant la toile sur le sol et en l’humidifiant à la colle pour appliquer le pigment par imprégnation et le pastel par frottage ; puis (à partir de 1994-1995), en disposant de façon aléatoire en-dessous la toile des objets dont elle fait apparaître l’empreinte par frottage.
À partir de 2005, elle recourt à des matériaux issus de l’industrie, partant de feuilles de papier peint et de tissus qu’elle encre par sérigraphie. Ces techniques lui permettent de passer à un format architectural, voire monumentale, qui s’illustre dans plusieurs commandes pour l’espace public.
Le site internet de l’artiste.
[Photographie : ©Raphaël Frydman]